mercredi 27 juin 2012

Voter sans avoir été pris pour un âne : 3 Analyses

Les quatre tours d'élections ont considérablement modifié la donne du législatif et de l'exécutif français et amène de nouvelles visions de l'électorat français.

3 articles d'analyse de ses scrutins méritent une bien plus grande attention que les "chiffres de Brice Teinturier" ou les avis des conseillers de David Pujadas.


Lordon, F., Front National : mêmes causes, mêmes effets, Blog La pompe à phynance, mai 2012
Frédéric Lordon recontextualise le haut score du Front National dans l'offre politique actuelle, le manque d'alternative et la succession des scrutins précédents.

Harribey, J.-M., A gauche, vote de classe modéré; à droite, vote de classe radical, Blogs Alternatives Economiques, juin 2012
Jean-Marie Harribey affirme, statistiques à l'appui, que "le choix de classe de droite est bien plus radical que le choix de classe de gauche. Cela se vérifie dans le domaine politique et aussi dans le domaine économique."


Halimi, S., L'audace ou l'enlisement, Elections présidentielles en France, Le Monde Diplomatique, avril 2012 
Et nous remettons ici l'article le plus abouti de la campagne, antérieur au vote, mais qui sonne toujours particulièrement juste au moment de la confrontation de François Hollande à ses partenaires européens sur sa modeste politique de croissance.


Bonne lecture.

mardi 26 juin 2012

Réponse argumentée à D. Seux sur les salaires enseignants

Dominique Seux est chroniqueur sur France Inter et rédacteur en chef des Echos. Il serait toutefois plus exact de parler à son encontre d'idéologue, tant son acharnement à défendre une politique de l'offre pour nos entreprises est sans limites. C'est son droit.
Comme tout idéologue libéral, son écoute peut gâcher une matinée à un tout partisan d'une gauche progressiste et sa précision dans le maniement des chiffres est extrêmement aléatoire. Gilles Raveaud, économiste, l'avait démontré suite à une chronique sur les écarts de richesse et d'ailleurs une contre-chronique devrait s'imposer chaque jour pour une plus grande neutralité sur le service public. Ce serait notre droit.
Mais ce matin, la chronique de France Inter a été consacrée à un sujet autre que les charges, le manque de compétitivité, la pression fiscale... Il était question du salaire des enseignants.

En voici la contre-chronique.
La démonstration de D. Seux tient en 3 points.
- Un proviseur d'un établissement scolaire a communiqué des salaires d'enseignants très élevés.
- Cet établissement est un établissement normal.
- Nous ne pouvons en tirer de conclusions sur les salaires des enseignants, mais cela nous pousse à réfléchir.
Il est intéressant de voir comme la chronique du blog est modifiée, marginalement, adoucie, par rapport à la chronique radio originale.

Sur le premier point, la véracité des faits n'est pas à remettre en cause et il est utile de donner quelques éléments de hiérarchie scolaire pour montrer que par contre, on ne peut parler d'établissement normal.
Le système de mutation des enseignants permet des disparités importantes dans la proportion d'agrégés dans l'effectif enseignant. Un grand lycée général et technologique est un établissement où la proportion d'enseignants agrégés est importante. Quelques enseignants, avec une expérience avancée, peuvent être promus agrégés hors classe et être rémunérés selon la grille de rémunération la plus haute du second degré.  L'auteur n'a pas donné la proportion de professeurs agrégés dans l'établissement, encore moins celle des agrégés HC. Les agrégés ne constituent que 18% des effectifs enseignants en collège, de 25% en lycée général et technologique. Mais dans certains établissements plus cossus, bénéficiant de formations d'enseignement supérieur (classes préparatoires, BTS...), la barre des 50% est bien souvent dépassée et les agrégés hors classe peuvent ne pas relever de l'exception. Nous pouvons penser qu'il s'agit de ce type d'établissement ici et non pas d'un lycée en zone semi-rurale ou en ZEP. Les agrégés ne représentent toutefois qu'un petit 10% des 850 000 enseignants français. Primaire et lycée professionnel compris. A échelon égal, leur rémunération de base est de 400 à 700 euros supérieurs à celles des enseignants certifiés pour un temps devant élève de 3h inférieur. A temps de travail égal, 3 heures supplémentaires rapportent 3*150 euros payés sur 9 mois. Des différences sensibles existent bien.
D. Seux semble faire une distinction entre primaire et premier degré. Il n'y en a pas. Le collège fait partie du second degré.

Les grands lycées ne sont pas des établissements normaux. Il est de notoriété publique, pas besoin d'aller chercher de clés USB que les enseignants de classes préparatoires, par exemple, par le jeu des "colles" ou "kholles", heures supplémentaires ou complémentaires peuvent gagner 4000 euros par mois. En enseignement supérieur, leur temps de cours est plus faible ce qui amène des facilités en heures supplémentaires, et surtout les colles touchent à la particularité de la rémunération des enseignants. Une colle est une heure d'évaluation devant un à deux élèves, peu de préparation, peu de correction, mais elle est payée comme tout autre heure d'enseignement. Productivité maximale.  
La rémunération à l'heure de cours est le problème majeur du traitement des enseignants. Tâches annexes peu ou pas rémunérées, temps de préparation et de correction, qualité d'enseignement ignorés.
Pour sortir enfin des sous-entendus sur le temps de travail qui serait peu éloigné du temps de cours, Dominique Seux aurait du citer cette étude de 2002 indiquant que le temps de travail enseignant moyen était de 39.5h dont 20h hors enseignement.
Les paies maximales, comme ces 9400 euros sur un mois, peuvent s'expliquer par les subtilités de paiement dans l'Education Nationale. Heures supplémentaires payées seulement à partir de novembre voire décembre, passage à l'échelon supérieur effectif 6 mois plus tard. Tout enseignant connaît dans l'année un mois de paie plus important.

   
Enfin, cela devrait nous pousser à réfléchir et à remettre en cause les idées reçues sur le salaire enseignant. Quelle blague ! Les salaires enseignants sont vérifiables à la virgule près par la moindre recherche Internet. Un minimum de déontologie aurait été de consulter ces fameuses grilles indiciaires pour les resituer sur la population enseignante. 
La référence retenue pour les enseignants est la suivante : il faut 10 ans d'ancienneté à un enseignant certifié ou un professeur des écoles pour gagner 2000 euros nets. Leur grille indiciaire est équivalente, seules les primes diffèrent au détriment du premier degré. A noter que ces dernières années ont vu l'apparition de nouveaux statuts comme celui d'enseignant en contrat à durée indéterminée, non fonctionnaire, doté de la même charge de travail pour lesquels 10 ans de carrière ne suffisent pas à dépasser les 1500 euros nets par mois.

Enfin les disparités de revenus ne cachent pas notre investissement global en éducation comparée à nos voisins. D. Seux étant le champion de la comparaison internationale, à l'Allemagne bien sûr, comparons en reprenant ici mot pour mot, Claude Lelièvre, historien de l'éducation:
Lelièvre, C., PISA: La France championne des résultats inégalitaires, Blog EducPros, Décembre 2010

"Selon les données de l’OCDE datant aussi de l’année 2006, la France se caractérise pour l’enseignement primaire par un coût salarial par élève (1625 dollars) nettement plus faible que dans la moyenne de l’OCDE: elle est en 25° position pour 30 pays. L’écart par rapport à cette moyenne (-637 $) s’explique par des facteurs de sens divergent : un salaire des enseignants plus faible (-256 $), un temps d’enseignement assuré par les enseignants plus élevé (-257 $), une taille des classes plus importante (-394 $), et, en sens inverse, un temps d’instruction des élèves plus long (+ 270 $)".
Nous noterons donc que les "instits" français sont moins bien payés, pour un temps devant les élèves plus long et des effectifs par classe plus importants. En 2006 ! L'Education Nationale compte 79 000 enseignants en moins depuis.
Au collège, le coût salarial par élève en France (2392 dollars) reste inférieur à la moyenne de 526 dollars : la France se situe en 22° position. Le temps d'enseignement moindre compense l'écart de salaire. Un autre lien pour aller plus loin dans les comparaisons de  salaires enseignants. 
Au final, nous obtenons des résultats dignes du 25ème rang de l'OCDE pour un investissement proche du 25ème rang. Avec une particularité, une inégalité devant l'école énorme entre classes sociales couronnée par une avant-dernière place à ce sujet.



En conclusion, les salaires enseignants ne sont que peu en rapport avec leurs compétences réelles, leur temps de travail et une énorme disparité les caractérise. Cela ne vous rappelle rien ? Si, toute entreprise répondant à une logique de marché dont Dominique Seux nous parle chaque matin. Espérons qu'il mette dorénavant la même ardeur à défendre la justice salariale dans l'entreprise.
Voilà quelques éléments de réponse à cette chronique qui a fait beaucoup parler aujourd'hui et que nombre d'enseignants auront pris comme une énième provocation.
Pour aller plus loin, un état des lieux sur l'Etat de notre école avait été mis en ligne sur ce blog lors de la campagne présidentielle. La dernière partie de ce billet en est extraite.

samedi 5 mai 2012

Voter sans être pris pour un âne 4 : Le coût du travail

Le travail  restera sans doute comme le sujet clivant de cette campagne présidentielle ; le sujet phare face auquel chacun doit choisir son camp. Libération propose une illustration intéressante et presque drôle de nos divisions sur la valeur Travail.

Nicolas Sarkozy a ainsi mis au cœur de sa rhétorique, pas de son action, la valeur travail (cf papier précédent) et a dévoilé son programme sur la notion de coût du travail dans cette phrase lumineuse :
"En France, le salaire n'est pas trop haut, il est trop bas. Augmenter les salaires et diminuer le coût du travail : voilà le défi immense des cinq années qui viennent."

Le président-candidat se fait donc défenseur de l'idée que le salaire individuel est limité par le poids du collectif, de l'Etat. La meilleure réponse au président a été donnée il y a quelques semaines par... Philippe Poutou dans des Paroles et des Actes dans un dialogue avec ce très cher Lenglet.
"M. Lenglet, il ne s'agit pas de charges mais de cotisations salariales ou patronales. C'est du salaire, du salaire différé."
Après avoir relayé cela, le risque de se faire traiter de communiste est important donc justifions-nous très rapidement par les chiffres pour défendre l'idée que le coût du travail n'est pas du tout le problème dans la comparaison entre économies développées.


Les écarts sont-ils importants entre pays développés ?
Le coût du travail en France est légèrement supérieur à l'Allemagne mais ne se trouve pas mal placé dans la comparaison à ses voisins européens.
Ensuite, dans la comparaison avec l'Allemagne, le coût horaire est corrigé par la productivité. La meilleure productivité des salariés français compense l'écart horaire. Enfin, les 35h ne sont que peu responsables de l'évolution de ce coût. C'est Philippe Poutou qui le dit ? Non c'est l'INSEE.
Benz, S., Coût du travail : l'INSEE fait de la désintox, Site L'Expansion, février 2012 
De plus, ces faibles écarts ne sont pas la cause principale du choix ou du refus d'un investisseur de s'installer en  France, 2ème pays pour les investissements étrangers en Europe. Et surtout, tous nos emplois ne sont pas exposés à la concurrence internationale. De nombreux emplois sont non délocalisables.
Godard, A., Meilleurs Voeux... pour un débat moins simpliste sur l'emploi, Site Alternatives Economiques, Blogs, janvier 2012.
Et enfin, de récentes études ont montré la faible corrélation entre le coût du travail et les exportations d'une économie. Un pays à faible coût du travail n'exporte pas forcément plus que ces concurrents moins "compétitifs". Les baisses de coût du travail dans certains pays sont purement des choix politiques voire idéologiques. Certains pays choisissant politiquement de baisser le coût du travail dans des ecteurs d'emplois non délocalisables.
Raveaud, G., Scoop : l'Espagne est aussi compétitive que l'Allemagne, Site Alternatives Economiques, Blogs, août 2012.
Voilà pour la base.


Maintenant, où va l'argent de nos charges ?
Arrêtons là tout net, le mythe d'un Etat dilapidant l'argent, les cotisations sont redistribuées aux citoyens ! 
Les cotisations correspondent à la part mutualisée de nos dépenses et celle-ci est importante. Le revenu moyen avant impôt est de 2800 euros par adulte et près de la moitié, 49%, est prélevée en cotisations sociales (1300 euros). Une partie est reversée directement par ce qu'on appelle les transferts sociaux en espèces : allocations diverses, prime pour l'emploi diront les libéraux ou les adversaires de l'assistanat mais la part la plus importante est bien constituée par les retraites, dont le versement est bien sûr différé mais qui ne sont pas redistributives (les salariés ayant le plus cotisé reçoivent des retraites plus importantes). Soit 600 euros en moyenne par couple. Puis vient les transferts sociaux en nature : l'éducation et la santé principalement mais aussi la sécurité, les transports... Soit 700 euros par français !
Landais, C., Piketty, T., Suez, E., Pour une révolution fiscale, janvier 2011.

Evidemment, ces allocations étant réorientés entre citoyens en fonction des revenus ou des cotisations, elles participent à la réduction des inégalités sociales. Les 20% les plus riches touchent 42% des revenus bruts et les 20% les plus pauvres 5%. Après redistribution sociale, leurs parts respectives passent à 36% et 11%. Mais par exemple, pour les transferts sociaux en espèces, les 20% les plus riches touchent 14 120 euros contre 5320 pour les plus pauvres; les retraites sont l'explication.
Ramaux, C., Eloge de la dépense publique, in Les Economistes Atterrés, Changer d'économie, janvier 2012.
Notons que les cotisations patronales sont des prélèvements sur la marge des actionnaires, sur des revenus de citoyens. Une entreprise étant fiscalement neutre. L'actionnariat étranger et l'évasion fiscale sont un biais à la démonstration, nous y reviendrons.


Mais ces cotisations sont-elles "trop élevées" en raison de "dépenses publiques trop élevées" en comparaison à nos voisins ?
Timbeau, X., Dépenses publiques en France : en fait-on trop ? Site de l'OFCE, mars 2012.

La France consacre une part de son PIB pour sa dépense publique stricte équivalente à celle de ses voisins européens, 18% et celle-ci est en récession depuis 20 ans. 10ème place de l'OCDE, moins dépensière que les Etats-Unis ou l'Italie. Surprise, non ? 
Pour la part plutôt faible de l'éducation, nous en avions déjà parlé dans un précédent billet.
Pour la dépense publique par transferts sociaux assurantiels, santé et retraite principalement, la France fait partie des Etats les plus dépensiers. Pourquoi ? Notre particularité française est que nous mutualisons nos frais de santé et notre système de retraite et cette mutualisation est le fait de l'Etat principalement.
 "L'Etat ??!! C'est terrible !!" Et bien non, et cela il faudra le répéter encore des dizaines de fois.
Nous consacrons par cette mutualisation une part moins importante de notre richesse (PIB) aux frais de santé que nos voisins. Le financement de la santé publique par la Sécu coûte moins cher aux Français qu'un financement privé ou par des mutuelles d'entreprises. Les frais d'administration représentent 20% des dépenses des mutuelles contre 5% à la Sécu.
Bulard M., Comment fonctionnent les systèmes de santé dans le monde, Le Monde Diplomatique, Février 2010.

Mais alors comment comprendre les politiques que nos dirigeants veulent mettre en place ?
La logique de nos dirigeants néolibéraux est de penser que la moins-disance fiscale et sociale ou les signes donnés aux investisseurs dans ce sens attireront les entreprises. Cette mise en concurrence de nos économies, soi-disant solidaires au sein de l'UE, amène à une modération salariale globale dont l'Allemagne est le premier défenseur. Logique singulière qui amène G. Schröder, chancelier allemand d'un pays comptant 18% de pauvres, à se féliciter devant le Forum de Davos en 2005 : "Nous avons créé l'un des meilleurs secteurs à bas salaire en Europe". De nombreux syndicats ont joué le jeu au nom du maintien de l'emploi mais se sentent aujourd'hui bernés; la part des salaires dans la richesse créée par l'entreprise n'a cessé de régresser et les gains de productivité sont allés à la rémunération du capital.
Dufresne, A., Le Consensus de Berlin, Le Monde Diplomatique, février 2012.

Tant que la part des profits dans la valeur ajoutée n'est pas limitée, cette logique néolibérale ne fait que dévaloriser le travail  au profit du capital. Mais F. Lordon va plus loin en affirmant que le souci n'est pas vraiment, ou pas que, ces 5 à 10% de revenus soient passés du travail au profit.
Lordon, F., Le paradoxe de la part salariale, Blog La pompe à Phynance, février 2009  

En effet, le profit du petit capital, des petits entrepreneurs, est lui aussi faible; celui des sous-traitants également, de sorte que l'écrasante majorité qui se déchire sur le thème du travail ne perçoit pas qu'une infime minorité profite du capitalisme actuel. Seul le haut de la pyramide maximise ses gains, ce qui nous renvoie aux travaux de Piketty et ses 1% les plus riches. Notre capitalisme définit cette distribution inégale des revenus par sa composante actionnariale (la recherche maximale du profit par l'actionnaire) et par sa composante concurrentielle (la concurrence forcément faussée entre travailleurs, entreprises, fiscalité de pays différents). Et pour cela, il s'appuie sur des structures jamais remises en cause politiquement: la libre circulation des capitaux, la non-limitation des rendements du capital, la contre-révolution fiscale, le libre-échange...

En conclusion, augmenter les salaires ne peut se faire par la diminution du coût du travail mais uniquement par la remise en cause de ces structures qui servent une logique d'aspiration de la richesse par une minorité.
Et à plus forte raison, s'opposer sur la valeur travail est une erreur, remettre en cause le coût du travail est un leurre et nous arrivons à une situation d'un cynisme absolu où les défenseurs de la valeur travail ont mis en place les structures de sa dévalorisation.


Vous êtes écœurés ? Ou vous vous dîtes que ces altermondialistes sont juste des communistes maniant bien les chiffres ? Vous restez persuadés comme X. Bertrand qu' "à l'avenir, il va falloir travailler plus !" ?  Très bien, alors une dernière référence s'impose. 
Certaines directives européennes permettent une baisse substantielle du coût du travail, par l'appel à une main d'oeuvre étrangère, employée d'une société de travail intérimaire étrangère payant les cotisations sociales dans le pays d'origine. Et ça, bizarrement, dans une campagne où la peur de l'étranger a dominé, nous n'en avons que peu entendu parler.

dimanche 29 avril 2012

Voter sans être pris pour un âne 3 : l'assistanat

Les idées sur l'assistanat, en opposition au vrai travail, sont au cœur de la campagne et l'on ne compte plus les phrases chocs qui ont heurté depuis quelques mois nos idéaux républicains.

Mais il est difficile de réaliser un travail complet sur la pauvreté, ses conséquences sur le logement et l'éducation. De nombreux arguments ou idées reçues sont affirmés par certains responsables politiques sans jamais citer de chiffres: la largesse de nos allocations ou de la CMU, la rentabilité de ne plus chercher de travail, la part de l'immigration dans la pauvreté, la réalité de l'assistanat dans la population immigrée, la fraude aux allocations...

ATD Quart-Monde a réalisé un dossier de grande qualité et très complet à partir de chiffres de la CNAM, de Pôle Emploi, de l'INSEE... Un dossier qui, espérons-le, montrera que ces idées ne tiennent pas la route une seule seconde.


Pas besoin de commentaires supplémentaires. Tout y est.